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Marché des taux : hausse marquée des taux longs et incertitudes persistantes

Cette semaine, la tension sur le marché des taux se fait ressentir, avec une progression moyenne de 8 points de base sur les taux longs en l’espace d’une semaine.
Sur le court terme, les variations restent contrastées. Le taux E1M recule de 5 points de base sur une semaine et de 19 points sur un mois, mais affiche une hausse de 8 points prévue à un mois. Le taux E3M reste stable sur la semaine, perd 18 points sur un mois et devrait encore reculer de 7 points. De son côté, le taux E6M progresse de 5 points en une semaine, tout en restant en baisse sur un mois avec -13 points, tandis que son anticipation à M+1 ne fléchit que d’un point. Enfin, le taux E12M enregistre une hausse hebdomadaire de 7 points, une baisse mensuelle de 9 points et une anticipation de recul de 4 points à un mois.
Sur le long terme, les taux continuent de grimper. Le CMS2 gagne 6 points de base en une semaine mais recule de 10 points sur un mois. Le CMS3 suit une trajectoire similaire avec une hausse hebdomadaire de 7 points et une baisse mensuelle de 9 points. Le CMS5 progresse de 8 points en une semaine et perd 9 points sur un mois, tandis que le CMS10 et le CMS15 enregistrent chacun une hausse de 9 points sur la semaine et un repli de 9 points sur un mois, avec des anticipations stables à un mois.
Dans l’ensemble, le marché des taux reste marqué par des incertitudes, avec une volatilité persistante sur le court terme et une tendance haussière confirmée sur les taux longs.
Ajustement des spreads en Europe, stabilité relative

L'Allemagne demeure une référence de stabilité, avec un spread inchangé à 82 points de base par rapport à la France. En revanche, l’Espagne voit son écart passer de 15 à 17 points de base, traduisant une légère amélioration de l’attractivité de sa dette. Le Portugal suit une évolution similaire, avec une hausse de son spread de 34 à 36 points de base. De leur côté, l’Italie et la Grèce continuent d’observer un creusement de leurs écarts, atteignant respectivement -30 et -13 points de base.
Dans l’ensemble, ces mouvements traduisent une stabilisation relative du marché obligataire, bien que la perception du risque sur la dette française demeure plus élevée qu’en début d’année.