
Note #72 ; Dynamique économique européenne : taux courts en hausse et inflation modérée
2 octobre 2025
Note #74 ; Gouvernement Lecornu 2 : contexte politique tendu et perspectives financières pour 2026
15 octobre 2025Analyse / 06 octobre 2025
Temps de lecture : 2 minutes
Reprise graduelle des taux à court terme, consolidation des taux longs

Récapitulatif des variations et anticipations des taux à court terme
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E1M : +1 pdb sur une semaine, +6 pdb sur un mois, +19 pdb anticipés à M+1
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E3M : stable sur une semaine (0 pdb), -3 pdb sur un mois, +5 pdb anticipés à M+1
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E6M : -1 pdb sur une semaine, stable sur un mois (0 pdb), +6 pdb anticipés à M+1
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E12M : +4 pdb sur une semaine, +5 pdb sur un mois, +1 pdb anticipé à M+1
Récapitulatif des variations et anticipations des taux à long terme
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SWAPEUR02Y3M : -1 pdb sur une semaine, +8 pdb sur un mois, stable à M+1 (0 pdb)
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SWAPEUR03Y3M : -1 pdb sur une semaine, +9 pdb sur un mois, +1 pdb anticipé à M+1
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SWAPEUR05Y3M : stable sur une semaine (0 pdb), +9 pdb sur un mois, +1 pdb anticipé à M+1
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SWAPEUR10Y3M : +3 pdb sur une semaine, +8 pdb sur un mois, +1 pdb anticipé à M+1
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SWAPEUR15Y3M : +4 pdb sur une semaine, +5 pdb sur un mois, +1 pdb anticipé à M+1
Démission de Sébastien Lecornu : instabilité politique et impact immédiat sur les marchés
Ce lundi 06 octobre 2025, Sébastien Lecornu a présenté sa démission, après seulement quelques jours à la tête du gouvernement, évoquant une impasse politique. Il a pointé du doigt les « appétits partisans » et l’absence de compromis entre les formations politiques, qui ont empêché le fonctionnement efficace de l’exécutif.
Avec ce départ, son gouvernement devient le plus éphémère de la Ve République, marquant un intervalle extrêmement court entre nomination et démission.
La nomination controversée de certains ministres, en particulier le retour de Bruno Le Maire sans concertation préalable avec certains partis alliés, a fragilisé les alliances dès le départ.
Sur les marchés financiers, cette démission soudaine a provoqué une onde de choc : les actions de banques françaises ont fortement reculé, le rendement des obligations souveraines (OAT) a augmenté — passant de 3,51 % à 3,57 % sur l’OAT 10 ans entre l’ouverture et 16h —, et l’écart de taux avec l’Allemagne s’est élargi.
Ces mouvements traduisent une aversion accrue au risque, alimentée par l’incertitude politique et la crainte d’une paralysie institutionnelle prolongée.
Dans un contexte déjà tendu (déficits élevés, taux sur le marché en hausse et marges bancaires contraintes), cette instabilité politique constitue un facteur de risque supplémentaire pour les acteurs publics et privés.
À court terme, cette démission devrait accentuer la volatilité sur les marchés français et européens, les bouleversements politiques en France ayant des répercussions au-delà de ses frontières.
Pour les collectivités territoriales, ce type de crise nationale entraîne une incertitude sur les projets d’investissement, les financements futurs et la stabilité des taux, soulignant l’importance d’anticiper et de diversifier la stratégie financière.