
Note#41 : Détente des taux et opportunités pour les emprunteurs
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Note #43 : Taux et inflation en hausse, tensions sur les marchés et impact de l’énergie
16 janvier 2025Analyse / 06 janvier 2025
Temps de lecture : 5 minutes
Taux d'intêrets : détente court-terme, stabilité long-terme
Les taux à court et à long terme évoluent différemment. À court terme, une détente est observée avec des baisses notables : E1M (-21 pdb sur un mois, -25 pdb attendus à M+1) et E3M (-14 pdb sur un mois, -9 pdb prévus). L'E6M (-10 pdb sur un mois) et l'E12M (-5 pdb anticipés) confirment cette tendance baissière. Ce recul marque un apaisement progressif après un pic en début d'année, avec une baisse continue jusqu'en décembre 2024.
À long terme, les taux affichent une stabilité relative. Les CMS2 à CMS15 ont peu varié hebdomadairement (-1 à +3 pdb) mais ont connu des hausses mensuelles notables (+7 à +21 pdb), avant de s'ajuster à des niveaux plus bas en décembre. Les anticipations à M+1 indiquent une évolution stable ou légèrement baissière (-3 à 0 pdb).
À court terme, la baisse devrait se poursuivre, tandis qu'à long terme, la stabilité autour des niveaux actuels est attendue, traduisant un ajustement des marchés aux conditions macroéconomiques.

Rendements obligataires : la France sous pression face à ses voisins européens
Les rendements des obligations souveraines européennes ont évolué différemment au cours de l'année, mettant en lumière les disparités de perception des risques entre pays. Depuis décembre, les écarts de rendement entre la France (OAT10) et ses voisins se sont creusés, signalant une perception accrue du risque pour la dette française. Cette situation a été accentuée par la dégradation de la note de la France par Moody's, renforçant les inquiétudes des investisseurs quant à sa stabilité économique et budgétaire.
En revanche, l'Allemagne reste la référence en termes de sécurité, avec des rendements faibles témoignant d’une confiance forte des marchés. Parallèlement, des pays comme le Portugal et l'Espagne ont vu leur attractivité augmenter, grâce à une amélioration de leurs perspectives économiques et à une gestion budgétaire jugée plus favorable.
Ces évolutions traduisent une réorganisation des perceptions de risque en Europe, où la France se distingue par une situation plus préoccupante face à la stabilité allemande et à la progression des pays du Sud.
